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Comment s'occuper sous le soleil d'été

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Message  Joseph Cunningham Jeu 18 Juin - 18:44

Une belle journée. Pas trop crevante. Pas trop froide. Pas trop de soleil. Pas trop de nuages. Un peu de pluie la veille. Pas d'humidité dans l'air. Une bien belle journée, en fait, et le maire de Woodhill qui venait de terminer sa paperasse mensuelle ! Définitivement, il fallait en profiter. Et comment profiter du soleil en restant à l'intérieur, je vous le demande ? Joseph Cunningham, l'ombre dans la maison couverte de lière et hantée par les mauvaises herbes, se leva de son bureau, tira les rideaux grands ouverts et se dirigea dans sa chambre, histoire de se changer pour ses activités extérieures. Fin Anglais, le Psychologue s'habilla d'une chemise à manches courtes, de pantalons de tweed, abandonna monocle, haut-de-forme, canne et cape à l'intérieur et sortant donc, atriqué comme un simple paysan anglais qui s'apprête à défricher son champ. Il avait troqué sa canne contre le nec plus ultra des moyens agraires de jardin en village. Le véhicule du futur, supprimant maux de dos et combinant agilité avec efficacité tout en permettant l'entretien des terres en plein milieu du village sans avoir à utiliser de faux ( comme ce qui serait pratique sur le terrain de ce cher Maire ), et j'ai nommé :



Comment s'occuper sous le soleil d'été Tondeuse
La Tondeuse !


Joseph Cunningham en avait fait l'acquisition en revenant de la guerre et l'avait gardée dans son cabanon depuis, ne s'en servant qu'une ou deux fois dans l'année, laissant le lierre et les mauvaises herbes gagner la bataille. Mais quelquefois, le Maire ressortait la hache de guerre, mécanisé, cette fois-ci et combattait avec hargne les plantes de son emplacement habitable pendant environ un après-midi pour ensuite les ignorer avec un sourire préoccupé pendant le reste de l'année. Le Londonien de naissance s'agrippa donc aux poignées de son engin infernal et commença sa besogne. Il passa à-travers champs, coupa dans l'allée qui menait à la porte, contourna l'arbre derrière sa maison, esquivant les rochers qui agrémentaient son terrain ci et là pour se faufiler avec peine sous les branches de son arbre et couper à ras de terre cette herbe vierge. Il avait rapidement terminé la cour arrière, qui ressemblait à peu près à quelque chose de normal et de classe, aussi dut-il se diriger vers l'avant. Que diraient ses concitoyens en voyant que le Maire fait lui-même son jardin ? Ils comprendraient sans doute pourquoi l'apparence extérieure de la maison de cet homme occupé laissait à désirer, voila ce qu'ils diraient. Joseph ne voulait pas d'un jardinier. Pas plus que d'une bonne, d'un cuisinier ou d'un majordome. C'était pas un manoir comme celui des MacGee, sa baraque, c'était seulement une grande maison, il pouvait parfaitement l'entretenir seul tout en ne se laissant pas mourir de faim et en travaillant au-travers.

Passant donc sa tondeuse à l'avant de sa maison, séparé du trottoir par sa haie, qui était, elle aussi, à tailler. Joseph se dit qu'une fois la pelouse terminée, il devrait prendre les cisailles et lui faire sa fête, pour ensuite arracher quelques lierres qui s'attaquaient avec trop de hargne au bois de sa fière demeure. Peut-être même prendre l'échelle et aller donner quelques coup de marteau sur son toit, histoire de colmater ces fichues fuites dans son grenier.

C'est donc fort préoccupé par son éventuelle après-midi que le Maire, sans canne, cape ou chapeau passait sa tondeuse sans 12 000 frioritures ou apparences de classe et d'aristocratie, un sourire aux lèvres, le front en sueur par l'effort et le soleil radieux, faisait l'entretien de sa cour et de sa demeure. Monsieur Cunningham saluait d'un signe de tête et d'un sourire les passants qui passaient devant chez lui, s'arrêtant ci et là pour converser avec certains avant de les saluer et de reprendre sa besogne...
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Message  Edwin Crosswell Mar 30 Juin - 20:28

On ne se rend compte de la futilité des choses que lorsque l'on a rien à faire.

N'était-ce pas là une manière un peu trop irresponsable de penser? Peut-être. Après tout, il était idiot de considérer toutes les activités des passants de la rue étaient futiles. Certains bossaient pour gagner de l'argent, pouvoir se nourrir eux et leurs familles. On ne pouvait considérer cela comme quelque chose de futile n'est-ce pas? Mais pour quelqu'un de désœuvré qui regardait, indifférent, les mêmes visages passer et repasser devant lui sans logique aucune, la chose était différente. On ne pouvait lui enlever ce sentiment qui lui faisait considéré comme superflu tous les mouvements de ses congénères qui s'activaient autour de lui. Les autres bougeaient pour rien, car lui n'a pas besoin de bouger. Ainsi était fait l'esprit du véritable fainéant.
Et ainsi était fait le présent état d'esprit d'Edwin Crosswell.

Le calme épicier de Woodhill venait d'être tout bonnement chassé de la boutique par sa sœur après avoir, sans faire exprès bien entendu, fait tomber tout un chargement de fruits dans l'épicerie. Bien sur, elle l'avait forcé à tout ranger avant. Elle était pas bête la petite Ellen. Ce n'était qu'ensuite qu'elle l'avait forcé à aller faire un tour dehors, prétextant que ça maladresse ne pouvait que nuire à leurs affaires et faire fuir la clientèle. Edwin trouvait le raisonnement sans fondement, car ils tenaient la seule épicerie de Woodhill et que la concurrence était donc nulle, pour ainsi dire. Mais allez expliquer ça à une jeune femme sur les nerfs... Bonne chance.
C'était donc ainsi qu'Edwin s'était retrouvé sur un banc de la rue principale, à observer passer les gens comme au temps où il était l'un des nombreux "sans-emplois" de Londres. C'était pas la gloire en gros... Mais le jeune épicier ne se laissait pas déprimer pour si peu. C'était bien d'avoir une "pause surprise" dans son travaille de temps en temps, même si ça laissait un certain "vide" pour ceux qui étaient habitués à leur routine quotidienne. Il fallait en profiter.
Mais s'imposa alors la grande question: comment s'occuper?
Il était trop tôt pour aller au pub à son goût... Il n'avait pas d'argent pour faire quelques emplettes, et rentrer en chercher à l'épicerie c'était s'exposer aux foudres d'Ellen... Rester assis sur un banc à rien faire n'était pas envisageable: quelle réputation cela risquait de lui apporter auprès des villageois? Celle d'un esclavagiste qui laisse travailler sa sœur pendant qu'il glande? Désolé mais très peu pour lui. C'est donc ainsi que la seule solution envisageable s'imposa à lui: marcher.

Dans la vie, l'important, c'était de toujours avancer, même lorsque l'on ne sait pas où cela nous mène. Quand on s'ennuie, faut faire pareil: avancer.
Edwin ne savait pas où ses pieds le menaient, mais il leur faisait confiance. Sa démarche lente était celle d'un homme qui n'était pas pressé par quoi que ce soit, mais n'avait rien de mou pour autant. Avec son béret, sa chemise blanche aux manches retroussées et son pantalon sombre retenu par une paire de bretelle, on avait plus l'impression que l'épicier se rendait à un lieu précis pour y effectuer une quelconque tâche. La chose ne restait, pourtant, qu'une impression.

Le hasard, ou la fatalité, comme vous préférez, l'amena à passer devant la maison du Maire du village où quelqu'un était en train de tondre la pelouse à l'aide d'une tondeuse. Mécaniquement, Edwin nota qu'il était inhabituel de voir leur Maire employer quelqu'un pour accomplir ce genre de tâches, mais n'y accorda guère plus d'attention. Ce ne fut qu'en fixant pendant plusieurs secondes le visage du jardinier qu'il reconnu en lui leur bien-aimé Maire, Mr.Cunningham. Sa tenue était si... si... inhabituelle pour le personnage que l'épicier ne l'avait pas reconnu au premier coup d'œil. Honte sur lui. Il fallait avouer que Joseph avait habitué ses concitoyens à sa canne, son monocle, et son vêtement de gentleman. C'était là l'image qui flottait dans tous les esprit lorsque l'on évoquait sa personne au pub ou ailleurs. Le voir dans un tel accoutrement avait quelque chose... d'embarrassant. Presque comme si on l'avait surpris nu dans sa douche. Il y avait quelque chose d'intime dans cette scène. L'homme, sa pelouse, sa tondeuse...
Edwin s'était immobilisé de l'autre côté de la haie, fixant d'un air niais et surpris à souhait le visage du Maire qui continuait son labeur comme si de rien n'était. Il fallut à l'épicier quelques instants pour se secouer et reprendre ses esprit, puis décider de la marche à suivre. Devait-il reprendre sa marche, ou s'intéresser d'un peu plus prêt au phénomène du "Maire rural tondant se pelouse"?
... Avait-il quelque chose de mieux à faire de toute manière? Non.


« C'est rare de vous voir si tôt à l'œuvre dans votre jardin, sir. L'ennemi vous donne-t-il du fil à retordre? »

La voix d'Ewin, tout d'abord amicale, s'était faite complice sur ses derniers mot, conscient qu'il était des années qu'avait passé Joseph au front. Loin de lui l'idée de raviver de douloureux souvenirs, il avait parlé avec l'innocence du garnement joueur. A présent qu'il avait repris ses esprits, l'épicier s'était rapproché de la haie broussailleuse dont il écartait les plus longues tiges afin de pouvoir mieux voir l'étendue du jardin du Maire. C'était un grand jardin, mais le propriétaire semblait avoir déjà tondu la majeure partie du terrain. Il était sur le point d'achever les mauvaises heres. La pelouse ne constituait cependant pas l'ensemble du jardin, et il subsistaient de nombreux coin sauvages nécéssitant chacun une attention particulière. La haie était un parfait exemple: il avait besoin d'être taillée, sans quoi les passants s'empaleront bien vite dessus. Indéniablement, il y avait là de quoi occuper la journée d'un homme.
Voir même de deux hommes... ?



« D'you need some help sir? »
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Message  Joseph Cunningham Ven 3 Juil - 15:31

Ce très cher Maire en avait presque terminé avec les derniers assauts de la pelouse. Sous peu, il laisserait son gazon tranquille pour le reste de l'année. Mais une perturbation étrange se produisit. La sensation que quelqu'un vous observe dans votre dos, mélangée à la sensation que quelqu'un parle de vous dans votre dos. Une combinaison fort peu agréable qui oblique quiconque à faire illico-presto demi-tour pour observer d'un oeil mauvais ceux qui osent venir troubler du travail bien fait. Emporté dans son élan vengeur et rapide, Joseph fit rapidement volte-face, cherchant à appercevoir qui donc s'adressait à lui ainsi... pour se retrouver devant une cage thoracique à quelques centimètres de lui. Qu'à cela ne tienne, notre Psychologue souriant sait se rappeler qu'une telle composition corporelle doit naturellement être surmontée d'une tête et leva donc son regard un peu plus haut pour découvrir le sympathique visage de notre Épicier local, Monsieur Crosswell.

Un être au passé sombre, mais tristement célèbre dans le village, pour l'accident tragique de sa mère et de son beau-père, même Joseph était arrivé au village à cette époque et s'était rendu à la cérémonie funèbre. En fait, songea-t-il avec un frisson le long de la colonne, il venait d'être élu Maire. Le pasteur, un charmant vieillard qui prend les choses un peu trop au sérieux, avait affirmé que c'était un mauvais présage au règne de Joseph sur le village. Depuis, cependant, rien de facheux ne s'est reproduit. Si ce n'est que Monsieur Cunningham, à chaque jour passant, possède un peu plus d'admiration pour Edwin, encore jeune, propriétaire de l'épicerie, devant s'occuper de sa soeur et sans cesse avoir à réparer ses maladresses. Joseph admire le courage. Et il va sans dire que ce colosse en est rempli. Après cette brève réflexion, le Maire souria donc à son interlocuteur et se retourna vers sa vieille baraque avant de répondre :


- Le gazon est prêt à se rendre, mais la haie et mon vieux toit ne semblent pas vouloir déposer les armes. Un coup de main serait apprécié, certes, mais vous n'avez pas votre épicerie à vous occuper, Edwin ? À moins que ça soit votre soeur qui soit en charge aujourd'hui.

Le Maire lança sa dernière phrase sur le ton d'une grande claque amicale dans le dos d'un pote. Il était de notoriété publique que la jeune soeur d'Edwin, Ellen, s'occupait autant de l'épicerie que le jeune homme, mais d'une main moins maladroite, ce qui évite bien des gaffes et permet à l'épicerie de faire des profits, parfois, quand Edwin ne travaille pas trop. Mais il est aussi connu que, devant le tempérament, calme, mais explosif, de la jeune Ellen, plus d'un courageux au village prendrait ses jambes à son cou. Edwin en faisait partit. Et s'il se retrouvait là, c'était probablement du à une retraite non-anticipée plutôt que pour faire sa B.A. de la journée, aussi le Maire voulait bien offrir à Monsieur Crosswell une porte de sortie lui permettant d'affirmer à sa jeune soeur qu'il serait volontier rentré plus tôt, mais le pauvre Maire avait eu besoin de deux bras de plus. Bras, pensa ensuite Joseph, qui seraient très utiles pour réparer le toit. Le Maire se rendit donc d'un pas allègre vers sa petite porte de bois donnant accès à son allée et ouvrit celle-ci pour laisser passer l'épicier. Il regarda celui-ci, d'en bas, et déclara :

- Je ne te retiendrai pas plus longtemps qu'il ne le faut, j'aurais franchement besoin d'un coup de main pour colmater ces fichues fuites, sur le toit de cette baraque. Tu n'as pas peur des hauteurs, j'espère ?

Lança le sympathique maire armé de son éternel sourire. De quoi ce courageux jeune homme pouvait avoir peur, hormis sa soeur, hein ? Sans plus attendre, le Maire se rendit vers son cabanon pour y sortir une grande échelle leur permettant de monter sur le toit, quelques tuiles de rechange et deux marteaux. Alors, Edwin, partant ?
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Message  Edwin Crosswell Mer 8 Juil - 23:42

Le Maire Cunningham se retourna brusquement vers Edwin d'un mouvement presque agressif, à la grande surprise de l'épicier. Ne s'attendant pas à une telle réaction, ce dernier écarquilla les yeux et aurait volontiers fait un pas en arrière si ses réflexes avaient suivis, mes ceux-là semblaient ne pas s'être réveillés ce matin. Embêtant...
Edwin Crosswell ne broncha donc pas. Il soutint le regard du Maire avec une incompréhension qui se lisait sur sa figure, se demandant ce qui lui valait une telle réaction de sa part. Mais avant que le grand blond ait le temps de se poser plus de questions, l'élu local sorti son arme secrète qui faisait en secret dépérir plus de la moitié des femmes du village: son sourire éclatant. Le pauvre épicier fut alors completement désarmé, ne sachant plus s'il devait reculer pour s'enfuir ou s'avancer pour lui serrer la main. Mr.Cunningham enchaina ensuite comme si rien ne s'était passé pour répondre à la question d'Edwin, et celui-ci profita dos tourné de son interlocuteur pour reprendre son aplomb. Ce fut ainsi que l'éphémère réaction de violence du Maire fut effacée de la mémoire d'Edwin, sans laisser aucune trace.

A la mention de son épicerie et de sa sœur, Edwin sentit le rouge lui monter aux joues. Gêné, il détourna son regard et se gratta la nuque. Pas en charge aujourd'hui? Si seulement ça avait été le cas. Malheureusement la réalité était beaucoup moins glorieuse, et au ton qu'il employait le Maire se doutait bien de quelque chose. Comme ce diable d'homme faisait-il pour ainsi toucher juste à chaque fois? Il était certes de notoriété publique que l'épicier du village se faisait parfois virer pas sa petite sœur, mais il aurait pu être en déplacement pour n'importe quelle autre raison. C'était presque vexant à la fin...
Alors que Joseph Cunningham venait lui ouvrir la porte en bois de son jardin, l'épicier pris la parole avec un sourire à la fois complice et faussement coupable adressé à son "employeur" de la journée.


« Disons plutôt qu'elle m'a donné un congé pour aujourd'hui. Aussi j'ai tout le reste de ma journée pour vous prêter main forte dans votre combat. »

Edwin passa le portail de la résidence du fils de Lord et serra la main du propriétaire des lieux vigoureusement, comme pour signer leur alliance contre les mauvaises herbes et le délabrement de la bâtisse. Mr.Cunningham proposa ensuite de commencer par la toit en lui demandant s'il craignait les hauteurs. Edwin se tut un instant en se remémorant si, à un quelconque instant de sa vie, il avait craint le vide, mais comme il ne s'en souvint pas il conclu que ce n'était pas le cas. L'épicier, tout en emboitant le pas au Maire de Woodhill vers une petite cabane servant vraisemblablement à entreposer les outils de jardinage, se rappela à la place de l'un des métiers qu'il avait exercé dans la capital londonienne et qui l'avait obligé à découvrir les toits de la ville. Il ne tarda pas à faire part de sa découverte à son frère d'armes.

« Les toits ne me posent pas de problèmes. J'ai été ramoneur pendant un temps... »

Avant de se faire virer pour avoir chuté dans la cheminée et enduit de suie tout le salon de la riche famille qui les employait, lui et son mentor, le tout deux semaines après s'être fait engager. Mais cette anecdote figurait dans la liste des choses qu'il valait mieux taire s'il voulait conserver la confiance de leur cher Maire. Edwin préféra donc arrêter là son récit.
L'épicier se rendit utile en prenant l'échelle des mains de Joseph pour aller l'adosser au bord du toit de la maison. Après avoir vérifié qu'elle ne glisserait pas, il invita d'un geste le Maire à monter le premier. C'était son toit après tout, il était en droit d'aller l'inspecter en premier. Quant à lui, il tiendrait l'échelle pour éviter que le Maire ne fasse une mauvaise chute. Cela aurait été fâcheux qu'il se casse quelque chose en tombant alors que tant de monde comptait sur lui, n'est-il pas?

Une fois Mr.Cunningham en sécurité sur le toit de l'édifice, Edwin grimpa à son tour aux barreaux de l'échelle et (ô miracle) parvint au sommet sans que sa maladresse légendaire le fasse tomber. Une fois en haut, il prit le temps de regarder le paysage qui lui rappelait de nombreux souvenirs. Depuis le toit de cette maison, on avait une vue sur tout le champ des toits de Woodhill. Tous les habitants n'avaient vu le village que depuis les rues en contrebas ou la campagne des alentours, offrant toujours la même image, la même impression. Rares étaient ceux qui étaient montés sur les toits des maisons pour voir à quoi ressemblait la vue d'ici. Lorsqu'il était gosse, Edwin avait fait l'expérience de ce paysage avec quelque amis. La chose remontait à longtemps, mais à présent qu'il avait repêché ce souvenir de la mer de sa mémoire il s'en souvenait parfaitement bien. C'était le "bon temps", comme disaient les vieux ici.
Mais le moment n'était pas à la contemplation. Le Maire comptait sur lui pour retaper son toit. Rêvasser n'était pas une option. L'épicier du village baissa donc les yeux pour inspecter la toiture de la maison, et haussa alors les sourcils. Nombreuses étaient les tuiles manquantes et celles endommagées. Cela était-il dû aux récentes tempêtes qui avaient violenté les côtes de l'Aberdeen cette saison? C'était fort probable. Le Maire devait avoir laissé le toit à l'abandon depuis un bon moment pour le retrouver dans cet état.


« On va avoir du boulot... De quand date la dernière fois que vous avez fait rafistoler cette toiture? »


[désolé pour le retard, j'ai été occupé ces derniers jour. J'espère que ce post te conviendra. Pardon ]
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Message  Joseph Cunningham Sam 11 Juil - 20:00

Emu

Il faut croire que toutes les études comportementales que Joseph avait pu mener au courant de ses études universitaires avaient portées réellement fruit, compte-tenu du rouge présent sur les joues d’Edwin, signalant que le maire touchait, encore une fois, juste dans ses exclamations. Un vrai Psychologue, capable de sonder les gens simplement à la Sherlock Holmes, en notant quelques faits saillants, une ou deux taches dans le décor et nous avons là un tableau tout fait, très clair pour le lecteur qu’était Sir Cunningham. Son nom ne signifiait-il pas « Jambon Rusé », qui plus est ? Bon, d’accord, mauvais exemple.

Il ne laissait pas le temps à Edwin pour trop réfléchir, cependant, agissant rapidement et le retranchant dans ses réserves de vitesse pour le faire réagir normalement et instinctivement. Joseph, faisant cela, conversait et évoluait dans un monde avec de vraies personnes et non pas des façades sans émotions et sans vie ou bourrées d’orgueil, de préjugés ou de politesse. Le maire faisait affaire avec des personnes, des personnages et un petit monde animé d’une passion toute Anglaise dans le petit Woodhill. Que ça soit avec le froid, mais sympathique, constable Mac Dwyken, le costaud, mais un peu gauche, Edwin Crosswell, le nouvel arrivant tout droit sortit d’Allemagne, Viktor Eisenberg ou même les quelques excentriques du Manoir MacGee ; Joseph Cunningham souriait, voilà de quoi se faire aimer et élire. Toujours prêt à aider, qui plus est. Mais pour l’instant, la seule aide qu’il pouvait offrir, c’était une porte de sortie à Edwin, ce qu’il fit avec plaisir. Se rejoignant donc tous deux dans la cour du maire, Monsieur Crosswell affirma avoir déjà été ramoneur à Londres, pendant un temps. Que d’heureuse découverte ! Il devrait donc avoir le pied sur le toit de la bâtisse de Joseph ! Mais quelque chose dans le ton de voix d’Edwin fit douter un instant le fin Psychologue du village, qui se dit ensuite que, vu l’état du toit, même la maladresse légendaire de l’épicier ne pouvait pas nuire au couvre-chef du bâtiment.

Adossant son échelle contre le toit, l’épicier invita le maire à grimper le premier pour constater l’ampleur des dégâts de la dernière tempête sur sa vieille baraque. Quelle idée Joseph avait eu en venant s’installer dans la plus vieille maison de tout Woodhill, hein ? Il était de notoriété que cette vieille bicoque était plus vieille que les grands-parents d’Edwin eux-mêmes, la maison était probablement déjà là quand le Créateur s’était amusé à construire la planète. Quand le futur maire s’était installé au village il avait d’abord fait appel à des réparateur divers pour mettre à jour cette maison, histoire d’installer son cabinet de Psychologie dans le bâtiment même pour pouvoir recevoir à domicile ses divers clients. Cependant, cette science était encore redoutée par le profane ce qui n’avait pas donné un excellent revenu à Joseph pour les première sannées, cherchant donc à atteindre le poste de maire pour se faire de plus en plus apprécier et recevoir ainsi plus de confiance de la part de ses concitoyens. C’était l’idée de base, mais Joseph se plaisait avec son poste de maire et cherchait à aider, tel que dit plus haut, à chaque occasion, que ça soit accueillir un nouveau, traiter avec les freaks du Manoir MacGee ou écouter le constable raconter que tel ou tel arrivant était louche et devrait être surveiller ; il aimait son boulot, Monsieur Cunningham ! Mettant fin à cette réflexion, l’état du toit n’avait rien de bien glorieux, comme le constata l’épicier, le pied sur le toit. Le maire se retourna vers Edwin, son habituel sourire si rassurant et gai au visage, s’expliquant :


- La dernière réparation date de mon arrivée au village, quand je me suis installé ici. It’s been quite a long while…

Le sympathique propriétaire des lieux agrippa son marteau et se prit une des tuiles de rechange qu’il avait… laissé au sol. Regardant vers le bas, il les vit là, par terre, narguant l’épicier et le maire par leur présence paresseuse aux pieds de l’échelle. Ayant eut à monter avec deux marteaux en main, Joseph s’était attendu à ce qu’Edwin le rejoigne avec les tuiles pouvant ainsi donc rénover le toit. Mais l’épicier avait été trop pressé de bien faire, dut reconnaître le maire, qui agrippa un des barreau de l’échelle, abandonnant son marteau sur le toit et redescendant, signalant d’une main à Edwin qu’il ne serait pas long, lui permettant de rêvasser tant qu’il le voulait. Joseph se rendit dans le cabanon, prit un sceau et une longue corde, attacha celle-ci à l’anse du sceau de métal et la lança dans le haut de l’échelle. Ayant visé juste ( et sans doute un peu aidé par la chance ) la corde passa entre le toit et le dernier barreau avant de retomber mollement vers le sol. Chargeant des tuiles dans le sceau, Joseph agrippa le bout de corde dépassant, seul, vers le sol, prenant bien soin de ne pas passer sous l’échelle, et hissa l’objet cylindrique en métal avec les pièces de réparation à l’intérieur jusqu’à la hauteur de l’épicier, lui signalant :

- Vide le sceau sur le toit, Edwin. Avec ces trucs, on va travailler un peu mieux.

Le maire faisait de l’humour ou se moquait de l’épicier ? Joseph ne ferait jamais cela, voyons, il blaguait à la ronde, simplement. Dès que le sceau fut vidé des quelques tuiles qu’il contenait, Joseph en envoya un second chargement, puis un troisième. Ils devaient en avoir une quantité suffisante sur le toit, pour le moment. Regrimpant donc sur sa maison, Monsieur Cunningham, essuyant la sueur sur son front, chercha par où commencer. L’ex-ramoneur avait-il une idée brillante de façon d’opérer à lui offrir ?
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